Leonard

Dorure à la détrempe (= à l’eau) Procédé traditionnel qui permet un rendu brillant grâce au « brunissage » (= polissage à la pierre d’agate). Uniquement sur bois. On utilise d’abord des brosses en soies de porc liées ficelle appelées brosses à mixtion ou brosses à l’apprêt, série 334RB, dans tous les diamètres, pour : • dégraisser le support bois ; • poser le 1er apprêt de « préparation », mélange de blanc Meudon (= carbonate de calcium) & de colle de peau de lapin (chauffé à moins de 60°C au bain marie) ; • poser la couche « de coloration », mélange d’ocre jaune et de colle de peau de lapin. On pose ensuite l’assiette à dorer (rouge, jaune ou noire) avec les brosses plates en imitation mangouste série 580PL. Pour l’assiette à l’ancienne (qui doit être chauffée au bain-marie), on utilise les brosses à l’assiette entre-plumes série 333RD dont les soies très longues permettent une application uniforme. On « chienne » (= polir) l’assiette avec les brosses en soies noires de Calcutta extrêmement dures séries 2RB. On mouille généreusement (d’où l’expression « dorure à la détrempe ») le support bois apprêté avec des « mouilleux », série 321RB et 325RB, pinceaux ronds bout bombé montés entre-plumes, en petit-gris pour son exceptionnelle capacité de rétention d’eau. On « saisit » ensuite la feuille d’or avec une palette à dorer en petit-gris série 323PL, 3230PL, ou 3231PL ou en martre 3250PL, 3251PL ou en chèvre du Tibet 3240PL. On fait adhérer la feuille d’or et on enlève les éventuelles bulles d’air avec des pinceaux très doux appelés « appuyeux » : la série 319RD, pinceau entre-plumes en petit-gris sans manche pour les petites surfaces et les séries 362RD et 3620RD, entre-plumes en petit-gris montés sur manche pour les grandes surfaces. Nous avons fabriqué des 362RD de diamètre exceptionnellement gros pour Robert Gohard lorsqu’il a refait le dôme des Invalides. Pour « mater » l’or, c’est-à-dire lui donner des contrastes décoratifs et assurer sa conservation, on applique de la colle de peau très diluée avec des queues de morue en petit-gris, donc extrêmement douces, série 371PL ou en chèvre du Tibet 1371PL. Pour « ramender » (= réparer) une dorure, on vient remettre de la feuille d’or dans les trous avec un « ramendeux » ou « pinceau à ramender » à bout carré en petit-gris pur et monté sur plume, le 298RD n°6. Dorure au mordant (= à la mixtion) Procédé plus simple et rapide, sans possibilité de polissage, donc rendu mat. Plutôt sur stuc, mais aussi bois, métal, etc. On utilise également les brosses à mixtion série 334RB dans tous ses diamètres pour poser la mixtion (= glacis à l’huile). On termine en « matant » (= lisser) l’or avec les rondins putois série 329RB. Pinceaux pour la Dorure Gilder’s tip

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